Interview alumni : Camille JARICOT, Responsable Pédagogique & Formatrice

Nous avons eu le plaisir d'interviewer Camille, une passionnée du secteur de l'esthétique et de la cosmétique, qui occupe un double poste en tant que Responsable pédagogique et Formatrice Méthode Physiodermie. Elle nous dévoile les facettes de son métier, ses plus grands défis ainsi que ses conseils précieux pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans ce domaine.
En quoi consiste le métier de Responsable pédagogique & Formatrice Méthode Physiodermie ?
J’occupe un double poste en tant que responsable pédagogique et formatrice Méthode Physiodermie en France et en Suisse. Méthode Physiodermie est une marque de cosméceutique, dont le laboratoire est basé à Genève, qui propose des produits entre la cosmétique et le médical, vendue principalement dans les spas.
Dans mon quotidien, il n'y a pas de journée type car les activités varient constamment, que ce soit au bureau ou en déplacement.
En tant que formatrice, je suis en lien avec les commerciaux pour l'ouverture de nouveaux instituts et connaître les besoins du terrain. Nous formons ces personnes dans la région sur différents sujets (techniques de modelage, produits, …). Pour cela, une fois la salle de formation louée, je prépare :
Les thématiques de formation
Les commandes de produits
Les mails pour les clientes
Les formations proposées peuvent durer entre 1 et 4 jours. Il m'arrive parfois de réaliser des formations à l'international (Angleterre, Estonie, Croatie, …), mais cela reste occasionnel.
En plus de ce genre d’événements, une fois par mois, je réalise des formations en visioconférence, d'une durée de 30 minutes portant sur des problématiques cutanées ou des présentations zoomées sur un produit. J'utilise mes connaissances en biologie et en cosmétologie pour accompagner nos clients.
En tant que responsable pédagogique, je suis chargée de créer des supports de formation tels que des manuels, des présentations et des applications de gamification. Je suis également en contact avec le laboratoire, afin de tester les produits et je crée les protocoles de soins en cabine. Enfin, j'assure la présentation de la marque lors de salons professionnels en France et en Suisse.
Qu’est-ce qui fait une bonne Responsable pédagogique & Formatrice selon vous ?
Ces deux rôles sont étroitement liés et présentent des caractéristiques clé pour réussir dans ces domaines passionnants.
Selon moi, l'organisation est primordiale. En tant que Responsable pédagogique & Formatrice, il est essentiel de planifier les déplacements avec soin, en les organisant de 2 à 3 mois à l'avance.
Une curiosité professionnelle est également essentielle. Il est important de savoir ce qui se passe ailleurs, de rester à jour en lisant des livres sur la connaissance de la peau et des produits cosmétiques, y compris les produits biologiques. Il est crucial d'être constamment opérationnel sur les dernières avancées et d'avoir une connaissance approfondie du terrain.
La patience et la flexibilité sont des qualités indispensables. En tant que formatrice mobile, je suis parfois amenée à partir du dimanche au jeudi. Cette flexibilité est nécessaire pour s'adapter aux besoins des clients et pour répondre à la demande croissante de formations itinérantes.
Enfin, la passion joue un rôle essentiel. Il faut transmettre ce que l'on aime. Si l'on n'aime pas les massages, l'esprit du SPA et tout ce qui entoure ces domaines, il peut être difficile de réussir dans ce métier. Lors des formations, notre objectif est de susciter l'envie de travailler avec la marque. Cette passion est contagieuse et contribue à créer une véritable connexion avec les clients.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?
Il y a deux aspects qui me passionnent particulièrement.
Tout d'abord, j'apprécie énormément le partage avec mes clientes. C'est un échange où je peux transmettre mes connaissances et en même temps apprendre de ce qu'elles vivent sur le terrain. Je suis toujours curieuse de connaître leurs expériences, leurs ressentis et leurs défis. Cela me permet d'apporter ma vision de l'esthétique, en tenant compte du fait que nous évoluons entre le domaine de l'esthétique et celui du médical. Ce partage mutuel crée une synergie enrichissante.
Ensuite, j'adore le fait d'apprendre tous les jours. Que ce soit en tant que responsable pédagogique ou formatrice, j'ai constamment l'occasion d'enrichir mes connaissances. Je m'investis dans une veille active, en lisant des articles, en me tenant au courant des dernières avancées et en restant curieuse. Il est important de ne pas rester enfermé dans une routine, afin d’évoluer professionnellement.
Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez dans ce métier ?
Lorsque mes clientes me parlent d'une nouvelle machine ou d'un produit, il est essentiel que je possède une connaissance approfondie sur tous les fronts. Cela représente un véritable challenge, car il est primordial d'être calé sur tous les sujets et de pouvoir fournir des réponses précises et pertinentes. Je dois donc constamment me tenir informée des dernières avancées et des nouvelles technologies dans le domaine de l'esthétique.
Un autre défi majeur de mon métier est de concilier vie professionnelle et vie personnelle puisque je suis principalement en déplacements. Il est important de prendre en compte cet aspect et de trouver un équilibre qui permet de s'épanouir tant sur le plan professionnel que personnel. Cela rejoint le point que je soulignais précédemment sur le fait qu’il faut être passionnée par son métier.
Quel parcours académique avez-vous suivi pour atteindre ce poste ?
J'ai commencé par obtenir un baccalauréat général, comme la plupart des étudiants en esthétique, mes parents souhaitaient que je ne me spécialise pas directement et que j'acquière une base de connaissances. C’est pourquoi j’ai fait un bac ES (Économique et Social), puis j'ai suivi une première année de sciences politiques.
L'esthétique m’a toujours attiré, c’est pourquoi je me suis spécialisée avec un BTS MECP (Métiers de l'Esthétique, de la Cosmétique et de la Parfumerie) option formation marque, à l'école Peyrefitte (Lyon).
Par la suite, j'ai eu l'opportunité de suivre une licence Expert en marketing beauté, toujours à Peyrefitte, en alternance avec la Maison Christian Dior. Pendant cette période, j'ai occupé le poste d'animatrice et de formatrice, ce qui m'a permis de faire vivre la marque et d'accroître sa part de marché. J'ai travaillé en étroite collaboration avec une commerciale et une cheffe de secteur dans les régions du 69 et du 01, ce qui m'a apporté une expérience précieuse sur le terrain.
Pourquoi avoir choisi Peyrefitte ?
J'ai effectué des recherches sur Internet pour trouver une école dans le domaine de l’esthétique. Peyrefitte a rapidement attiré mon attention en raison de sa notoriété et de son taux de réussite. Lors des journées portes ouvertes, j’ai pu rencontrer Madame Peyrefitte et cela à confirmé mon choix, car j'ai eu un véritable coup de cœur pour l’école.
L'environnement de l'école a également joué un rôle important dans ma décision. Il y avait des grandes salles de classe et nous avons pu échanger directement avec les professeurs de pratique, qui sont d'anciens professionnels de l'esthétique, ce qui confirme leur expérience concrète qui nous a été transmise.
De plus, j'ai remarqué que l'école avait établi des partenariats avec de grandes marques de renom.
Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans le secteur de l’esthétique / cosmétique ?
Il est essentiel de se démarquer et de montrer son intérêt pour les métiers de l'esthétique. Ce secteur est très prisé, il est donc important de se distinguer en développant une expertise et une connaissance approfondie des différentes disciplines. Ne vous contentez pas seulement de connaître les produits, mais cherchez également à acquérir des compétences dans divers domaines connexes.
Un conseil précieux que je peux partager est de ne jamais abandonner et de ne pas baisser les bras face aux obstacles. J'ai personnellement rencontré des difficultés lors de ma recherche d'un poste de commercial dans le domaine de l'esthétique. On m'a dit que j'étais trop jeune, mais j'ai persévéré et deux ans plus tard, j'ai réussi à obtenir le poste que je visais, même si j'ai commencé à un niveau inférieur. Chaque expérience compte et il est important d'avoir des ambitions élevées.